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Résultats de la première enquête canadienne sur la production vache-veau 🎙️

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Aperçu de la production de veaux au Canada en 2023  

Canadian Cow-Calf Survey 2022-2023

Le Beef Cattle Research Council (BCRC), en collaboration avec les Services de recherche Canfax et des représentants régionaux, a récemment pris le pouls des pratiques de production qui ont été adoptées par les éleveurs-naisseurs à travers le pays, ainsi que des mesures de performance de leurs troupeaux.

La première enquête canadienne sur la production vache-veau a permis de recueillir des données auprès de 600 producteurs de neuf provinces sur la saison de reproduction de 2022 jusqu’à la période de sevrage des veaux de 2023, ainsi que sur le raisonnement et la justification de certaines pratiques.

Les résultats de l’enquête (article offert en anglais seulement) seront utilisés pour aider le BCRC à établir des priorités en matière de recherche et de stratégies de vulgarisation financées par l’allocation de recherche du Prélèvement national sur les bovins de boucherie, afin de soutenir les producteurs ayant différents types de troupeaux et d’exploitations dans diverses régions.

Échantillon de résultats  

Sevrage  

Environ un tiers (32,4 %) des personnes interrogées utilisent la séparation par une clôture, 12 % utilisent un pousse-nez ou le sevrage en deux étapes, et 2 % le sevrage naturel.

Lorsqu’on a demandé aux 50,8 % de personnes interrogées qui ont déclaré utiliser la séparation traditionnelle d’indiquer les raisons de leur choix, 58,7 % ont indiqué qu’elles vendaient leurs veaux immédiatement après le sevrage, 21,1 % ont cité le manque de temps, de main-d’œuvre ou d’infrastructure pour les sevrer différemment, et 11,9 % n’ont pas vu d’avantage financier dans les méthodes alternatives.  

Au niveau national, 60 % des personnes interrogées ont vendu des veaux au moment du sevrage, tandis que 40 % ont indiqué avoir conservé la propriété de la plupart de leurs veaux après le sevrage au cours des trois dernières années. Parmi les répondants qui ont conservé la propriété, près de 60 % ont déclaré l’avoir conservée pendant plus de 120 jours. 

Perte de veaux par mortalité 

À l’échelle nationale, la perte de veaux dans les 24 heures suivant leur naissance était en moyenne de 2,2 % pour les vaches et de 3,7 % pour les génisses au cours de la saison de vêlage 2023. À titre de comparaison, les pertes signalées en Ontario en 2016 étaient de 3,0 % pour les vaches et de 4,1 % pour les génisses, et dans l’Ouest canadien en 2017, elles étaient de 2,7 % pour les vaches et de 4,4 % pour les génisses.1

La perte par mortalité entre 24 heures et le sevrage était en moyenne de 2,5 % pour les veaux nés de vaches et de 2,9 % pour les veaux nés de génisses dans l’ensemble du Canada. À titre de comparaison, les pertes signalées en Ontario en 2016 étaient de 5,3 % pour les vaches et de 3,4 % pour les génisses, et en 2017, l’Ouest canadien a signalé 2,5 % pour les vaches et 2,4 % pour les génisses.1

Les producteurs canadiens utilisent diverses approches pour réanimer les veaux nouveau-nés qui ne réagissent pas. Placer le veau en position de récupération et le frotter vigoureusement sont des méthodes couramment utilisées, 37 % des répondants indiquant qu’ils utilisent toujours ces techniques. L’introduction d’une paille ou d’un doigt dans le nez est également une pratique courante, 30 % des répondants ayant indiqué qu’ils utilisaient toujours cette technique.

La technique traditionnelle consiste à suspendre un veau la tête en bas pour drainer le liquide de ses poumons, mais cette technique ne permet de drainer que le liquide de l’estomac du veau, et non celui de ses poumons. Le fait de tenir un veau la tête en bas ou de le suspendre à une barrière ou à une clôture a également pour effet de comprimer les poumons et le diaphragme, ce qui rend la respiration du veau encore plus difficile. 66 % des personnes interrogées déclarent ne jamais suspendre de veaux la tête en bas. À titre de comparaison, plus de 50% des exploitations vache-veau de l’Ouest canadien interrogées en 2017 ont déclaré avoir suspendu des veaux au-dessus d’une clôture ou d’une barrière comme technique de réanimation. 3 

Taux de vaches non gestantes  

Les taux de vaches non gestantes, ainsi que l’intervalle entre les vêlages, sont souvent liés à la durée de la saison de reproduction, qui varie d’une région à l’autre. Les producteurs de l’Alberta et de la Saskatchewan ont signalé des saisons de reproduction plus courtes pour les vaches, de 80 et 87 jours respectivement, tandis que les producteurs du Québec et des Maritimes ont signalé une saison de reproduction de 131 jours.  

À l’échelle nationale, le taux moyen de vaches non gestantes était de 7,4 %, tandis que le taux de génisses non gestantes était de 11 % lors de la saison de reproduction 2022. Les taux de vaches non gestantes les plus bas ont été rapportés au Québec et dans les Maritimes, avec 4,1 % pour les vaches et 8,1 % pour les génisses. Les taux les plus élevés ont été rapportés au Manitoba, avec 10,1 % pour les vaches et 13,2 % pour les génisses. 

Analyses d’aliments pour animaux 

Les résultats ont montré qu’en moyenne, 69 % des producteurs vache-veau canadiens font analyser leurs aliments en laboratoire occasionnellement ou annuellement. À titre de comparaison, 60 % des producteurs de l’Ouest canadien en 2017 et 34 % des producteurs de vaches-veaux de l’Ontario en 2016 ont déclaré faire analyser leurs aliments en laboratoire occasionnellement ou annuellement.1

Parmi les producteurs qui ont déclaré avoir effectué des analyses d’aliments, près de la moitié (48,8 %) ont utilisé les résultats du laboratoire pour élaborer eux-mêmes des rations ; plus d’un tiers (35,8 %) des producteurs travaillent avec un(e) nutritionniste pour utiliser les analyses d’aliments afin d’élaborer des rations ; et 5,3 % utilisent les résultats avec leur spécialiste de la vulgarisation pour élaborer des rations. Dix pour cent des répondants n’utilisent pas les résultats des analyses d’aliments..  

Environ 31 % ne font pas d’analyses d’aliments. La majorité d’entre eux (45,1 %) ont invoqué le fait que leurs bovins semblaient en bonne santé et qu’il n’était donc pas nécessaire de procéder à des analyses. D’autres raisons importantes sont le manque de confiance dans l’élaboration ou la mise en œuvre de plans basés sur les résultats des analyses d’aliments (15,9 %), le coût élevé estimé des analyses (12,1 %) et l’incertitude quant à la manière de collecter et d’envoyer des échantillons d’aliments à des fins d’analyse (9,9 %).

Analyse d’eau

Les résultats de l’enquête ont montré que 38,2 % des personnes interrogées ont fait analyser l’eau destinée à la consommation de leurs bovins une ou plusieurs fois au cours des trois dernières années. Parmi ceux qui n’ont jamais fait analyser l’eau de leurs bovins, 20,5 % ne voient pas la nécessité de le faire car leurs animaux semblent en bonne santé, 5,9 % ne sont pas sûrs de vouloir utiliser les résultats des analyses et 5,1 % sont incertains quant à la manière de collecter et de soumettre les échantillons (5,1 %).

Vaccination 

En moyenne, au niveau national, 94 % des personnes interrogées ont vacciné leurs bovins. Les taux de vaccination des taureaux, des vaches, des génisses de remplacement et des veaux variaient considérablement selon le type de maladie et la région. Le vaccin le plus utilisé dans la pratique était le vaccin clostridien à sept, huit ou neuf voies administré aux veaux, comme l’ont indiqué 84,7 % des personnes interrogées. La vaccination contre les maladies liées à la reproduction était la plus répandue chez les vaches (69,3 %) et les génisses de remplacement (71,8 %). Les vaccinations contre les maladies respiratoires bovines ont été largement adoptées dans toutes les catégories, les veaux affichant le taux le plus élevé (73,4 %). Les vaccinations contre la diarrhée et le Vibrio/Lepto ont été moins fréquentes que les autres vaccins. En général, les taux de vaccination sont les plus élevés dans l’ouest du Canada et les plus bas au Québec et dans les Maritimes.  

Parmi les 8,9 % de répondants qui n’ont pas vacciné leurs femelles reproductrices contre les maladies liées à la reproduction, 34,3 % ont invoqué le fait que leur troupeau était fermé, tandis que 28,6 % sont satisfaits de leur taux de conception et ne voient pas la nécessité de vacciner. Parmi les autres obstacles, citons le manque d’installations (5,7 %), le manque de main-d’œuvre (5,7 %), le coût de la vaccination (2,9 %) et l’impossibilité d’avoir accès à un vétérinaire pour élaborer un programme de santé du troupeau (2,9 %). 

De plus, 34,8 % des répondants ont déclaré consulter un vétérinaire sur leur programme de santé du troupeau chaque année, 37,2 % deux à cinq fois par an, et 24,1 % n’ont pas consulté de vétérinaire.  

Dispositif d’administration de médicaments à distance  

Les résultats ont montré que 63,3 % des répondants n’utilisaient pas de dispositifs d’administration de médicaments à distance (DAMD) pour le traitement, tandis que 14,5 % l’utilisaient moins de cinq fois par an, 9,8 % l’utilisaient de cinq à dix fois par an, et 6,5 % l’utilisaient de 11 à 20 fois par an. Le taux d’adoption des dispositifs d’administration de médicaments à distance était plus élevé dans les provinces des Prairies que dans le reste du pays.

Pour ceux qui ont eu recours à un DAMD pour un traitement, le traitement du piétin, de l’arthrite septique et de la boiterie a été le plus fréquent, comme l’ont indiqué 94,4 % des répondants. La conjonctivite et les infections oculaires ont été les autres affections les plus fréquemment traitées avec un DAMD (49,1 %). 

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Atténuation de la douleur 

L’enquête a révélé que 26,2 % des personnes interrogées appliquaient toujours des mesures d’atténuation de la douleur lors de la castration, tandis que 20,4 % les utilisaient en fonction de l’âge et de la méthode. 53,4 % des répondants n’utilisent pas de mesure d’atténuation de la douleur pendant la castration, la principale raison (87 % des répondants) étant que les veaux sont castrés avant l’âge de trois mois. À titre de comparaison, en 2017, 72 % des producteurs de l’Ouest canadien n’utilisaient pas de mesure d’atténuation de la douleur pendant la castration avec la même raison principale.1

Pour ceux qui écornent les veaux, 47,3 % des répondants utilisent toujours une forme d’atténuation de la douleur lors de l’écornage, tandis que 22,9 % l’utilisent en fonction de l’âge et de la méthode. La majorité (80,6 %) des répondants avaient plus de 75 % de leurs veaux nés acères. À titre de comparaison, en 2017, 31% des producteurs de l’Ouest canadien utilisaient toujours une forme d’atténuation de la douleur lors de l’écornage, tandis que 14% l’utilisaient en fonction de l’âge et de la méthode. 

Tenue de registre 

La majorité des répondants (79,2 %) utilisent des documents papier pour la tenue de leurs registres. Près de la moitié des répondants (47,8 %) utilisent des feuilles de calcul, tandis que 20,7 % utilisent des logiciels de comptabilité. Les logiciels de gestion électronique des bovins sont utilisés par 17,8 % des répondants. Un petit pourcentage (4,7 %) utilise d’autres méthodes telles que les registres des associations de race pure et les applications pour téléphones portables. 1,2 % des répondants ne tiennent aucun registre. La majorité (85,9 %) de ceux qui tiennent des registres les utilisent pour prendre des décisions à la ferme.

BCRC cow-calf production indications calculator decision tool

Comparer votre exploitation avec des critères de référence  

Le calculateur d’indicateurs de production vache-veau du BCRC peut être utilisé par les producteurs pour comparer leurs propres chiffres de production avec les objectifs de l’industrie et les critères régionaux établis à partir de cette enquête. 

Tendances notables

De plus amples informations sur les tendances et les changements substantiels dans les pratiques de production et les mesures de performance au fil du temps seront disponibles dans le rapport mis à jour du BCRC, Taux d’adoption des pratiques recommandées par les éleveurs de vaches-veaux au Canada, qui est attendu au printemps 2025. Le rapport, publié pour la dernière fois en 2019 (disponible en anglais seulement), sera une analyse documentaire complète comprenant les résultats de l’enquête canadienne sur la production vache-veau de 2023. 

L’enquête inaugurale sur la production vache-veau au Canada a fusionné et remplacé les enquêtes régionales sur la production vache-veau menées par diverses organisations entre 2013 et 2017. Le BCRC a l’intention de répéter l’enquête nationale tous les cinq ans. 

References

1. Beef Cattle Research Council (2019). Adoption Rates of Recommended Practices by Cow-Calf Operators in Canada. Calgary, AB: Canfax Research Services. 

2. Jennifer M Pearson, Edmond A Pajor, Nigel A Caulkett, Michel Levy, John R Campbell, M Claire Windeyer, Benchmarking calving management practices on Western Canada cow–calf operations, Translational Animal Science, Volume 3, Issue 4, July 2019, Pages 1446–1459.  

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