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Choisir des variétés fourragères sans se perdre dans les mauvaises herbes 🎙️

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Henry Ford a dit cette phrase célèbre : « Tout client peut avoir une voiture peinte de la couleur qu’il veut, à condition qu’elle soit noire. » Les véhicules d’aujourd’hui offrent une infinité d’options en termes de couleur, de style de carrosserie, de moteur, de transmission et de tout ce que vous pouvez imaginer. Certaines personnes se délectent de ces options infinies, aiment les mélanger et les assortir, et « construire » exactement ce qu’elles veulent. D’autres sont rebutés par tous les tracas supplémentaires que cela implique, juste pour le plaisir de payer une rançon de roi pour un nouveau véhicule, et décident qu’il leur reste probablement quelques années et quelques milliers de kilomètres à parcourir avant que les roues ne se détachent de leur véhicule actuel.

Les spécialistes du marketing appellent ce phénomène la « paralysie du choix ». Elle peut poser d’énormes problèmes aux producteurs qui souhaitent réensemencer des pâturages vivaces cultivés et des prairies de fauche.

Charolais herd walking toward camera in green grass

La production de fourrage diminue généralement à mesure que les prairies cultivées vieillissent, en particulier si l’humidité, la fertilité ou la gestion des pâturages sont limitées. Avec le temps, les légumineuses meurent et les espèces moins désirables comme le pâturin, les pissenlits et les chardons augmentent. Finalement, le mélange ne ressemble plus au mélange « luzerne-graminées » qui avait été semé à l’origine. Mais le réensemencement des fourrages est coûteux et peut être risqué, et il n’est pas toujours facile de savoir quels fourrages ou quelles variétés semer ensuite. L’Agence canadienne d’inspection des aliments n’exige plus de données expérimentales sur le rendement, la qualité ou l’agronomie avant d’enregistrer de nouvelles variétés de fourrage. Souvent, la seule information disponible provient de l’éleveur ou de la société semencière, basées sur un nombre limité de sites et comparées à une variété « témoin » historique qui n’est peut-être pas la norme de l’industrie. Comment savoir ce qu’il faut semer ? Vous pourriez être tenté d’acheter un mélange de semences fourragères disponible dans le commerce, en espérant que certaines des semences du mélange germeront, s’établiront et pousseront là où vous en avez besoin. Mais les mélanges du commerce n’ont pas été conçus pour répondre à vos besoins précis – ils ont été conçus pour l’exploitation « moyenne », afin de respecter un certain niveau de prix. Si cette approche standard du commerce de détail ne répond pas aux exigences de votre situation, la germination, l’émergence et l’établissement pourraient en pâtir, vous ramenant à la case départ et vous faisant perdre de l’argent.

Il est difficile de déterminer les espèces fourragères et les mélanges qui conviennent à votre situation. Cela dépend de la zone de sol, de l’écorégion, de la texture du sol, du pH du sol et des conditions de salinité. Cela dépend de l’usage que vous voulez en faire (par exemple, foin, pâturage ou les deux). Il peut être difficile de trouver des comparaisons directes entre différentes variétés de fourrage, et elles sont souvent très spécifiques à chaque site. Les taux de semis recommandés varient en fonction de la taille des graines des différentes espèces fourragères. Les taux de semis varient également selon que vous semez dans un peuplement existant (et comment – par exemple, semis en sol gelé ou sursemis) ou que vous démarrez un tout nouveau peuplement sur un sol nu. Quelles sont les mauvaises herbes auxquelles vous êtes confronté et quelle est la meilleure stratégie pour les combattre dans un peuplement mixte ?

Les réponses à toutes ces questions (et à bien d’autres) sont disponibles. Mais si vous devez trouver chaque réponse, déterminer celles qui sont crédibles et pertinentes pour votre type de sol, votre paysage et votre climat, et les rassembler par vous-même… c’est beaucoup de travail ! Il serait peut-être plus facile de simplement laisser cette vieille pâture ou cette ancienne prairie en l’état et de se plaindre des rendements.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions à ce problème. Des outils comme le « Saskatchewan Dryland Forage Species Selection Tool » (début des années 2000) et le « Peace Forage Tool » (2014) ont été développés pour aider les producteurs à faire un choix éclairé sur les espèces fourragères vivaces qui conviennent à leur combinaison spécifique de type de sol, de conditions de salinité et de systèmes de production et de gestion en Saskatchewan et en C.-B. Ces outils ont été bien accueillis, mais n’ont pas aidé les producteurs ailleurs dans l’Ouest canadien.

En 2018, le BCRC a financé un projet dirigé par le Saskatchewan Forage Council visant à combiner les outils existants de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, à les élargir pour inclure d’autres variétés fourragères adaptées à un plus grand nombre de régions, à tenir compte des conditions pédoclimatiques de l’Ouest canadien et à en faire un outil en ligne. L’outil « Forage U-Pick » a été lancé en 2020. Il a également été bien accueilli. Mais il ne répondait pas aux besoins des producteurs du Canada central et du Canada atlantique.

En 2020, le BCRC a donc financé un projet de l’Ontario Forage Council visant à développer l’outil Forage U-Pick et à le rendre pertinent à l’échelle nationale. Ce n’était pas une mince affaire, étant donné que les régions du Canada central et atlantique n’ont pas de zones de sol officielles, font face à des défis différents en matière de sol (par exemple, des sols acides au lieu des sols alcalins ou salins de l’Ouest canadien), à des conditions climatiques différentes (par exemple, l’humidité élevée et la saturation du sol sont plus fréquentes, et la sécheresse est moins fréquente) et à des variétés de fourrage différentes (par exemple, la fléole des prés, le lotier corniculé et le dactyle, etc.) Le projet a été achevé en 2023 et peut être consulté à l’adresse upick.beefresearch.ca. Il est également disponible en français sous le nom de Boussole fourragère.

Qu’est-ce que cela signifie… pour vous ?

Votre prélèvement finance de nombreux travaux de sélection fourragère à travers le Canada. L’outil de sélection des fourrages peut vous aider à évaluer si ces nouvelles variétés peuvent s’adapter à votre situation.

En bref

Décider de réensemencer ou non un pâturage ou une prairie de fauche peut être compliqué, coûteux et risqué. L’outil Forage U-Pick peut vous aider à faire des choix plus judicieux et moins risqués, plus facilement.

Le Beef Cattle Research Council est une organisation à but non lucratif financée par le prélèvement national sur les bovins de boucherie. Le BCRC s’associe à Agriculture et Agroalimentaire Canada, aux groupes provinciaux de l’industrie du bœuf et aux gouvernements pour faire progresser la recherche et le transfert de technologie à l’appui de la vision de l’Industrie canadienne du bœuf, qui est d’être reconnue comme un fournisseur privilégié de bœuf, de bovins et de génétique sains et de haute qualité. Pour en savoir plus sur le BCRC, consultez le site www.beefresearch.ca/fr.

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