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Pâturage excessif 🎙️

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La chronique du mois dernier prĂ©sentait un essai de recherche de l’UniversitĂ© de la Saskatchewan qui utilisait des grains, de l’ensilage Ă©pi-hampe (comprend les grains, l’épi et les spathes) ou de l’ensilage de maĂŻs Ă  haute teneur en eau pour remplacer partiellement les grains ou l’ensilage d’orge dans l’alimentation des bouvillons en finition. Pendant que les bouvillons Ă©taient dans le parc d’engraissement, cette Ă©quipe a hivernĂ© les vaches avec de la paille de maĂŻs (Performance and ruminal fermentation of second-trimester pregnant beef cows fed short-season high-moisture corn stover or barley greenfeed during winter in western Canada (en anglais seulement) (Performance et fermentation ruminale de vaches de boucherie gestantes du deuxième trimestre nourries pendant l’hiver avec de la paille de maĂŻs Ă  haute teneur en eau ou de fourrage vert d’orge pendant l’hiver dans l’ouest du Canada. trad. lib); https://doi.org/10.1139/cjas-2023-0035).

Ce qu’ils ont fait

mixed beef cattle grazing corn stubble

Ils prĂ©voyaient de comparer les performances de vaches matures et gestantes (30 Ă  36 par rĂ©gime) mises au pâturage hivernal sur des rĂ©sidus d’ensilage Ă©pi-hampe, de la paille de maĂŻs Ă  haute teneur en eau ou de plants d’orge entiers pendant deux ans. Le maĂŻs a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ© Ă  la mi-octobre Ă  30 % d’humiditĂ©, l’orge a Ă©tĂ© mise en andains Ă  la mi-aoĂ»t au stade pâteux dur, et le pâturage a commencĂ© fin novembre. Les tests d’alimentation ont montrĂ© que la paille de maĂŻs contenait moins de protĂ©ines que l’orge entière, de sorte que les vaches nourries Ă  la paille de maĂŻs ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par des DDS de maĂŻs (1,1 lb/tĂŞte en 2020-21 et 4,3 lb/tĂŞte/j en 2021-22). Les vaches nourries avec de la paille de maĂŻs ont reçu des DDS supplĂ©mentaires comme supplĂ©ment Ă©nergĂ©tique lorsque le refroidissement Ă©olien Ă©tait infĂ©rieur Ă  -30oC (6 lb/tĂŞte/j pour l’annĂ©e 1 et 4,2 lb/tĂŞte/j pour l’annĂ©e 2). Les vaches nourries Ă  l’orge entière ont reçu un supplĂ©ment de DDS (2,4 lb/tĂŞte/j) par temps froid pour l’annĂ©e 1, mais pas pour l’annĂ©e 2. L’ingestion d’aliments, le poids corporel et l’Ă©tat corporel ont Ă©tĂ© mesurĂ©s. Les bovins ont eu un accès constant Ă  des brise-vent, de l’eau, du sel, des supplĂ©ments minĂ©raux et vitaminiques et ont Ă©tĂ© placĂ©s en litière selon les besoins.

Ce qu’ils ont appris

Paille de maĂŻs en pâturage vs. andains d’orge: Lors de la première annĂ©e, une tempĂŞte de neige prĂ©coce a aplati et enterrĂ© les rĂ©sidus de snaplage, les rendant inaccessibles aux vaches, ce qui a conduit Ă  l’abandon de ce traitement. Les vents violents, les oies et les cerfs ont causĂ© des dĂ©gâts importants sur les andains de rĂ©sidus de maĂŻs, entraĂ®nant la perte de feuilles digestibles, d’épis tombĂ©s et de grains brisĂ©s avant le pâturage. Les andains d’orge, en revanche, Ă©taient bien moins affectĂ©s. Des clĂ´tures Ă©lectriques Ă©taient dĂ©placĂ©es tous les trois jours pour gĂ©rer l’accès aux andains. Les niveaux plus Ă©levĂ©s de fibres ont limitĂ© la consommation des vaches pâturant les rĂ©sidus de maĂŻs, par rapport Ă  celles pâturant les andains d’orge. Mais comme des DDS supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour compenser ces diffĂ©rences nutritionnelles, les vaches nourries Ă  la paille de maĂŻs et Ă  l’orge ont pris la mĂŞme quantitĂ© de poids et ont maintenu l’Ă©tat corporel de la mĂŞme manière. L’essai de pâturage hivernal s’est terminĂ© Ă  la mi-janvier lorsque de fortes chutes de neige suivies de pluie et de glace ont rendu le pâturage en andains impossible.

Paille de maĂŻs en balles vs. fourrage vert d’orge: L’annĂ©e 2 a Ă©tĂ© marquĂ©e par la sĂ©cheresse, ce qui a entraĂ®nĂ© une baisse de 75 % des rendements de l’orge en andains et de 50 % des rendements de la paille de maĂŻs par rapport Ă  l’annĂ©e 1. Pour Ă©viter les pertes dues au vent et Ă  la faune, les andains de maĂŻs et les andains Ă©talĂ©s d’orge ont Ă©tĂ© mis en balles et nourris dans des mangeoires Ă  balles. Une fois de plus, les vaches nourries avec de la paille de maĂŻs ont mangĂ© moins que les vaches nourries avec du fourrage vert d’orge. Cette fois-ci, les diffĂ©rences d’ingestion Ă©taient dues aux diffĂ©rences de teneur en fibres et en humiditĂ©. Le fourrage vert d’orge a Ă©tĂ© mis en balle Ă  13 % d’humiditĂ©. Le grain de maĂŻs Ă  forte teneur en eau a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ© Ă  30 % d’humiditĂ©, mais la teneur en eau de la tige et des feuilles Ă©tait beaucoup plus Ă©levĂ©e (près de 50 %). Elle a Ă©tĂ© mise en balles immĂ©diatement après (pour la protĂ©ger du vent et du bĂ©tail). La teneur Ă©levĂ©e en humiditĂ© a entraĂ®nĂ© la formation de nombreuses balles de paille de maĂŻs moisies, abĂ®mĂ©es et gelĂ©es, malgrĂ© l’ajout d’un agent de conservation (acide propionique). Les vaches n’ont pas pu choisir les parties les plus digestibles des balles gelĂ©es et se sont contentĂ©es de manger tout ce qu’elles pouvaient arracher. En consĂ©quence, les vaches nourries au fourrage vert d’orge ont pris du poids (82 livres) et ont maintenu leur Ă©tat corporel, tandis que les vaches nourries aux balles de paille de maĂŻs n’ont pas pris de poids et ont perdu leur Ă©tat corporel. Cet essai s’est terminĂ© Ă  la mi-janvier lorsque les quantitĂ©s de balles de fourrage vert d’orge se sont Ă©puisĂ©es.

En bref

Avec un supplĂ©ment appropriĂ© en protĂ©ines (et possiblement en Ă©nergie), la paille de maĂŻs pourrait ĂŞtre un aliment utile pour les vaches gestantes en hivernage. La mise en balles de la paille dans les conditions de l’Ouest canadien est un dĂ©fi, car le stade de maturitĂ© ne permet pas toujours un sĂ©chage suffisant pour Ă©viter les moisissures.

Qu’est-ce que cela signifie (ou NE signifie PAS)… pour vous ?

cattle with extended winter grazing in snow

Le pâturage hivernal prolongĂ© ne se dĂ©roule pas toujours comme prĂ©vu. Les animaux sauvages ne se contentent pas de consommer des aliments, ils consomment les meilleurs aliments. Par consĂ©quent, tester les andains au dĂ©but du pâturage (plutĂ´t que lorsqu’ils sont dĂ©jĂ  mis en andains) permet de prĂ©dire avec plus de prĂ©cision les Ă©lĂ©ments nutritifs que vos vaches peuvent consommer. De nombreux producteurs ont appris que le pâturage en andains n’est pas la meilleure stratĂ©gie de pâturage hivernal prolongĂ© lorsque des animaux sauvages vivent dans le voisinage. L’installation d’une clĂ´ture Ă©lectrique pour contrĂ´ler l’accès Ă  l’andain (ou aux balles) reprĂ©sente un travail supplĂ©mentaire, mais permet de s’assurer que les vaches ne consomment pas toutes les parties les plus nutritives des Ă©pis, des tĂŞtes et des feuilles au dĂ©but de la saison de pâturage, puis qu’elles doivent survivre sur les tiges en plein cĹ“ur de l’hiver.


PrĂ©voyez un plan B – des andains profondĂ©ment enfouis et gelĂ©s ont mis fin prĂ©maturĂ©ment au premier essai, et une pĂ©nurie d’aliments a mis fin prĂ©maturĂ©ment au deuxième essai. Assurez-vous d’avoir des rĂ©serves d’aliments pour animaux au cas oĂą le pâturage hivernal prolongĂ© deviendrait impossible. Veillez Ă  ce que vos animaux puissent se coucher lorsqu’ils en ont besoin (les aliments rĂ©siduels peuvent suffire), Ă  ce qu’ils disposent d’un abri naturel ou artificiel et Ă  ce qu’ils aient accès Ă  de la neige propre et poudreuse ou Ă  de l’eau libre (les Ă©tangs-rĂ©servoirs gelĂ©s sont très risquĂ©s) pour les aider Ă  maintenir leur poids et leur Ă©tat corporel et Ă  respecter un intervalle de vĂŞlage de 365 jours. Il est essentiel de bien faire ces petites choses pour s’assurer que les stratĂ©gies de pâturage hivernal peu coĂ»teuses n’ont pas de coĂ»t Ă  long terme.

Le Conseil de recherche sur les bovins de boucherie est une organisation sans but lucratif financĂ©e par le PrĂ©lèvement national sur les bovins de boucherie. Le BCRC s’associe Ă  Agriculture et Agroalimentaire Canada, aux groupes provinciaux de l’industrie du bĹ“uf et aux gouvernements pour faire progresser la recherche et le transfert de technologie Ă  l’appui de la vision de l’Industrie canadienne du bĹ“uf qui consiste Ă  ĂŞtre reconnue comme un fournisseur privilĂ©giĂ© de bĹ“uf, de bovins et de gĂ©nĂ©tique sains et de haute qualitĂ©. Pour en savoir plus sur le BCRC, consultez le site suivant : www.beefresearch.ca.

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