Articles de blog

Restez informé des dernières nouvelles, mises à jour et informations du Beef Cattle Research Council.

Les producteurs s'expriment sur le sevrage, le contrôle de la gestation et d'autres sujets 🎙️

CLIQUEZ SUR LE BOUTON « PLAY » POUR ÉCOUTER CET ÉPISODE (article offert en anglais seulement):
Écoutez d’autres épisodes sur BeefResearch.caSpotifyApple PodcastsAmazon Music ou Podbean.

Plus tôt cette année, nous vous avons demandé de participer à l’Enquête vache-veau canadienne de l’industrie. Le fait de savoir quelles pratiques de production les producteurs adoptent dans les différentes régions du pays, ainsi que celles qu’ils n’adoptent pas (et pourquoi), nous aide à mieux cibler nos efforts de vulgarisation axés sur les producteurs. Le rapport officiel n’a pas encore été publié, mais voici un avant-goût de certains résultats pertinents pour la saison.

beef steer walking on green grass in fall

Ce que nous avons fait

600 producteurs (gérant 95 100 femelles de reproduction) ont répondu à notre enquête en ligne entre novembre 2023 et mars 2024. Ils représentent 3 % du cheptel canadien. À titre de référence, les sondages nationaux auprès des consommateurs ou de l’électorat visent généralement 1 000 à 1 500 réponses (environ 0,0025 % de 39 millions de Canadiens).

Ce que nous avons appris

Le sevrage à faible stress devient de plus en plus populaire dans le centre et l’est du Canada. Les multiples stress associés au sevrage affaiblissent le système immunitaire du veau et le rendent plus sensible à la grippe bovine. Les veaux sevrés dans des conditions peu stressantes (par exemple, en deux étapes, séparés par une clôture ou naturellement) passent moins de temps à marcher et à beugler, et plus de temps à se reposer et à manger que les veaux sevrés brusquement (c’est-à-dire « sevrés dans le camion »). Cela contribue à réduire le risque de grippe bovine. L’enquête 2023-24 a indiqué que le sevrage à faible stress devenait plus courant dans l’Est du Canada (55 à 58% des producteurs, selon la région, par rapport à 33 à 46% dans les Enquêtes vache-veau de l’Atlantique et de l’Ontario de 2017). Le sevrage à faible stress a moins changé dans l’Ouest du Canada (44 à 54 % des producteurs en 2023-24, selon la province, contre 51 % dans l’Enquête vache-veau de l’Ouest canadien de 2017). Le temps, la main-d’œuvre, les installations, la logistique, la commodité et le manque d’incitation économique sont les principaux obstacles à l’adoption du sevrage à faible stress.

Le contrôle de la gestation reste stable. Les tests de gestation et la réforme des vaches non gestantes peuvent aider à gérer les réserves de fourrage hivernal et les coûts associés. Un nombre similaire de producteurs de l’Ouest canadien ont contrôlé la gestation de leurs vaches (50 à 70 % contre 62 % en 2017) et de leurs génisses (56 à 76 % contre 71 % en 2017) malgré la sécheresse, les pénuries d’aliments pour animaux et les prix élevés du foin. Le contrôle de la gestation est également resté stable dans le centre et l’est du Canada pour les vaches (50 à 55 % des producteurs contre 49 à 66 % en 2017) et les génisses (55 à 59 % des producteurs contre 47 à 64 % en 2017). Un tiers des producteurs qui n’ont pas contrôlé la gestation ont estimé qu’ils étaient en mesure d’identifier visuellement les femelles non gestantes. Un quart ne voyait pas la valeur du contrôle de la gestation parce qu’ils vendaient leurs vaches non gestantes au printemps, lorsque les prix sont généralement plus élevés. Cela peut être une stratégie viable lorsque les approvisionnements en aliments pour animaux en hiver et les conditions du marché jouent en votre faveur.

De plus en plus de producteurs pratiquent la notation de l’état corporel (NEC). La note d’état corporel est l’un des prédicteurs les plus simples et les plus précis de la santé des vaches et des performances de reproduction. Dans l’enquête la plus récente, 69 à 82% des producteurs de l’Ouest canadien ont déclaré qu’ils évaluaient visuellement la NEC, en hausse par rapport à 64% en 2017. L’adoption a nettement augmenté dans le centre et l’est du Canada (67 à 71 % des producteurs, contre 23 à 50 % en 2017). La NEC pratique est restée beaucoup plus faible dans l’Ouest (5 à 19 % des producteurs, contre 13 % en 2017) et dans l’Est du Canada (13 à 21 %, contre 0 à 26 % en 2017). La précision de la NEC visuelle diminue à mesure que vous vous éloignez de la vache ou que l’épaisseur du poil augmente. Si elle est déjà dans le couloir de contention pour la vaccination ou le contrôle de la gestation, pourquoi ne pas étirer la main et sentir ce qui est vraiment là?

De plus en plus de producteurs utilisent la NEC pour gérer leurs vaches en conséquence. Nourrir les vaches maigres, plus âgées et les jeunes génisses en croissance séparément des vaches adultes ayant une bonne NEC est un moyen simple de les aider à passer l’hiver dans un état optimal. Selon l’enquête la plus récente, 75 à 84 % des producteurs de l’Ouest ont utilisé la NEC dans leurs décisions de gestion des vaches (contre 73 % en 2017). L’adoption parmi les producteurs de l’Est a doublé (60 à 70% contre 33% en 2017).

De plus en plus de producteurs procèdent à des tests sur les aliments pour animaux. Les tests sur les aliments vous indiquent la teneur en éléments nutritifs des aliments que vous avez. Un plus grand nombre de producteurs de l’Ouest canadien (68 à 79 % contre 60 % en 2017) et du Centre et de l’Est du Canada (50 à 54 % contre 25 à 34 % en 2017) déclarent avoir testé leurs aliments au moins périodiquement (mais pas nécessairement chaque année ou plusieurs fois au cours de l’année).

De plus en plus de producteurs du centre et de l’est du Canada utilisent les résultats de leurs tests sur les aliments pour animaux pour développer des rations. Les résultats des tests sur les aliments ne sont utiles que s’ils sont utilisés pour s’assurer que vos bovins reçoivent la nutrition dont ils ont besoin pour grandir, se (re)reproduire, tomber enceinte, maintenir avec succès une grossesse, et mettre au monde et sevrer un veau en bonne santé. Dans l’Ouest canadien, 84 à 98% des producteurs ont utilisé leurs résultats de tests sur les aliments pour développer des rations (similaires aux 95% de 2017). Mais 76 à 86 % des producteurs du Centre et de l’Est du Canada l’ont fait (contre 29 à 79 % en 2017).

Bilan

2022-23 Canadian Cow-Calf Survey

Le succès vient souvent du fait que l’on fait les bonnes petites choses, et que l’on fait bien les petites choses. Vos fonds provenant du Prélèvement canadien sur les bovins de boucherie nous permettent de développer des outils scientifiques pour vous aider à évaluer si une pratique de production particulière (comme celles énumérées ci-dessus) est rentable pour votre exploitation.

Qu’est-ce que cela signifie… pour vous ?

Vous ne contrôlez pas le prix des aliments pour animaux ni celui des veaux, mais vous contrôlez les décisions de gestion que vous prenez. Visitez le site www.BeefResearch.ca si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur l’un ou l’autre des sujets abordés ci-dessus.

Le Beef Cattle Research Council est un organisme sans but lucratif de l’industrie financé par le Prélèvement canadien sur les bovins de boucherie. Le BCRC s’associe à Agriculture et Agroalimentaire Canada, aux groupes provinciaux de l’industrie du bœuf et aux gouvernements pour faire progresser le transfert de recherche et de technologie à l’appui de la vision de l’industrie canadienne du bœuf, qui est d’être reconnue comme un fournisseur privilégié de bœuf, de bovins et de génétique sains et de haute qualité. Pour en savoir plus sur le BCRC, consultez le site www.BeefResearch.ca.

Click here to subscribe to the BCRC Blog and receive email notifications when new content is posted.

The sharing or reprinting of BCRC Blog articles is typically welcome and encouraged, however this article requires permission of the original publisher.

We welcome your questions, comments and suggestions. Contact us directly or generate public discussion by posting your thoughts below.


Laisser un CommentaireReply

SOUMETTRE