Les parasites externes, également connus sous le nom d’ectoparasites, vivent et se nourrissent de leur animal hôte et peuvent causer un stress animal, des pertes de production, des irritations et des blessures. Les parasites externes courants qui affectent les bovins de boucherie au Canada comprennent les poux, les tiques et les mouches. Différentes espèces de parasites peuvent causer des problèmes au bétail à différentes saisons.
Points Clés |
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Les parasites externes peuvent provoquer des irritations, du stress, des pertes de production et affecter le comportement au pâturage de l’animal hôte lorsque les populations de ravageurs sont élevées. |
Les parasites externes peuvent transporter et transmettre des maladies du bétail d’un animal à un autre, comme la conjonctivite ou l’anaplasmose. Les parasites peuvent également être des vecteurs de maladies humaines comme la maladie du Nil occidental ou la maladie de Lyme. |
Pour gérer efficacement les parasites externes, les producteurs doivent identifier le ravageur problématique. Il existe au moins treize espèces différentes de mouches, de poux et de tiques qui peuvent nuire à la production de bovins de boucherie au Canada. |
Lorsqu’ils introduisent de nouveaux bovins dans un troupeau, les producteurs doivent isoler, inspecter et traiter les bovins entrants pour les parasites externes avant de combiner les groupes. |
Certains types de parasites, tels que les mouches des cornes et les tiques, affectent généralement le bétail au pâturage. D’autres parasites, tels que les poux et les mouches d’étable, affectent principalement le bétail en stabulation. |
Lors de l’évaluation des mesures de contrôle, une combinaison de méthodes physiques, culturales, mécaniques et/ou chimiques doit être utilisée pour gérer efficacement les ravageurs. C’est ce qu’on appelle la lutte intégrée contre les ravageurs (LIR). |
Pour maximiser le contrôle et prévenir le développement de la résistance aux pesticides, les producteurs doivent : |
–Toujours suivre les instructions sur l’étiquette; |
— Appliquer le bon produit pour l’espèce cible au bon moment de l’année et au bon dosage; |
— Alterner l’utilisation de produits avec différents modes d’action et ingrédients actifs; |
Surveiller les populations de ravageurs après le traitement pour évaluer l’efficacité. |
Les parasites, tant internes qu’externes, peuvent entraîner des pertes de production et une gêne pour le bétail, et constituent une préoccupation économique et de bien-être.
Les parasites externes peuvent entraîner du stress, une réduction du gain de poids, une diminution de la production de lait et d’autres pertes de production, des irritations et des blessures chez leur animal hôte. Les parasites peuvent également modifier le comportement au pâturage et d’alimentation des bovins de boucherie. Certains parasites transmettent des maladies du bétail, telles que la fièvre catarrhale du mouton, la conjonctivite et l’anaplasmose bovine, d’un animal à l’autre. Les parasites peuvent également être des vecteurs de maladies humaines et peuvent être porteurs de maladies problématiques comme la maladie de Lyme, la maladie du Nil occidental et l’encéphalite équine orientale.
Il existe au moins treize types différents de parasites externes qui affectent les bovins de boucherie au Canada. Ceux-ci comprennent les poux broyeurs, trois espèces de poux suceurs, trois espèces de tiques, les moucherons piqueurs, les moustiques, les mouches des cornes, les mouches des étables, les taons, les mouches à chevreuil, les mouches noires, les mouches faciales, les mouches domestiques et les acariens de la gale.
Certains ravageurs causent des problèmes dans certaines régions du Canada, mais pas dans d’autres. Les situations de confinement peuvent intensifier certains problèmes de ravageurs. Par exemple, des espèces de poux peuvent être présentes toute l’année; cependant, ils peuvent se propager rapidement dans des troupeaux maintenus à proximité les uns des autres pendant l’hiver. Les mouches des étables sont un autre ravageur problématique dans les situations de confinement, car elles ont des habitats préférés tels que les tas de fumier et les aliments pourris. D’autres ravageurs, tels que les mouches des cornes, sont plus gênants dans les scénarios de pâturage.
Mesures de prévention et de contrôle
L’objectif de la lutte antiparasitaire n’est pas nécessairement d’éliminer complètement l’organisme nuisible. Au contraire, les stratégies de gestion pour prévenir et contrôler les parasites externes devraient être conçues pour réduire les ravageurs aux populations en dessous du niveau auquel ils causent des pertes de production et des dommages au bétail.
Lutte intégrée contre les nuisibles
La gestion intégrée des ravageurs, souvent appelée LIR combine des mesures préventives pour maintenir les populations de ravageurs à un faible niveau, puis des stratégies de traitement lorsque les ravageurs deviennent un problème. Plusieurs mesures de contrôle différentes, y compris physiques, culturales, mécaniques et/ou chimiques, peuvent être utilisées afin de réduire les ravageurs à un point inférieur à un seuil où les producteurs commenceraient à subir des pertes économiques.
Pour être efficaces, les stratégies de lutte intégrée exigent que les producteurs évaluent et identifient les ravageurs auxquels ils sont confrontés dans leurs fermes et comprennent l’ampleur du problème. Les producteurs peuvent surveiller les ravageurs à l’aide de pièges ou d’observations visuelles, et évaluer le comportement des animaux pour détecter des signes d’irritation et de problèmes. Les pâturages ou les zones de confinement doivent également être examinés pour des habitats appropriés ou des sites de développement dans lesquels les ravageurs peuvent vivre.
Les producteurs doivent tenir de bons registres de production des produits antiparasitaires qu’ils utilisent chaque année et chaque saison afin de pouvoir évaluer rapidement l’information lorsqu’ils en ont besoin.
La prochaine étape de la LIR consiste à évaluer les options de contrôle. Il existe trois principaux types d’options de contrôle, notamment biologiques, culturales et chimiques. Les méthodes de lutte biologique et culturale sont importantes pour prévenir et réduire la fréquence et l’intensité des épidémies de populations de ravageurs. Les contrôles biologiques comprennent tous les organismes vivants qui tuent les ravageurs, tels que d’autres insectes, animaux ou champignons. Les contrôles culturaux comprennent des pratiques physiques, mécaniques ou autres pratiques préventives qui réduisent les sites propices au développement des ravageurs. Des pratiques telles que l’assainissement, la gestion de l’eau et du fumier et l’élimination des aliments et de l’ensilage pourris sont des contrôles culturaux courants utilisés pour aider à réduire les sites de développement des ravageurs. Lutte chimique est une méthode courante de lutte contre les ravageurs, mais il est essentiel de comprendre le moment, le mode d’action et la classe d’insecticide utilisé. Déterminez si l’insecticide a une efficacité à long terme ou à court terme et envisagez des temps d’attente.
Une fois que les producteurs ont mis en œuvre des stratégies de contrôle, il est important de surveiller les populations de ravageurs pour déterminer si les efforts de gestion ont été efficaces. Les populations de ravageurs doivent également être surveillées pour déterminer si un retraitement est nécessaire. Cela comprend l’évaluation du comportement des animaux pour voir s’ils sont moins irrités et plus à l’aise.
Quatre
principes de lutte antiparasitaire intégrée :
- Identifier et évaluer le ravageur
- Évaluer les options de contrôle
- Mettre en œuvre des stratégies de contrôle
- Surveiller l’efficacité après le traitement
Parasites externes courants au Canada
Les problèmes de parasites externes peuvent dépendre du type de système de production de viande bovine, de l’emplacement géographique, des pratiques de gestion et de la période de l’année. Les parasites ont également besoin d’un habitat de développement spécifique à l’espèce (c.-à-d. végétation broussailleuse, eau stagnante ou fumier frais) afin de compléter leur cycle de vie.
Le cycle de vie de chaque ravageur détermine quand il est actif tout au long de l’année. Le moment de l’activité des adultes se chevauche pour plusieurs types de ravageurs, de sorte que les producteurs doivent savoir quels ravageurs sont présents dans leur région. Le moment de l’activité des ravageurs peut varier tout au long de la journée. Certains ravageurs sont actifs en même temps, et le bétail peut être irrité par plusieurs parasites différents simultanément, provoquant un changement substantiel de comportement et des pertes de production. De plus, certains types de ravageurs sont actifs à différents moments de la journée (et de la nuit) et les animaux peuvent avoir peu de repos à cause de la pression parasitaire.
Le webinaire suivant (en anglais uniquement) explique les parasites externes, y compris les principes de la lutte antiparasitaire intégrée (passez à 9:46), les mouches des cornes (passez à 22:41), les tiques (passez à 30:19), les mouches domestiques et d’étable (jouez à 36:10) et les poux (passez à 41:39). Vers la fin du webinaire, il y a plus d’informations sur la résistance des parasites et les stratégies de gestion pour prévenir la résistance (passez à 46:57).
Video: Prevent External Parasites from Bugging Your Cattle
Le webinaire suivant (en français) parle des Parasites en production bovine! Privilégier une approche centrée sur la gestion intégrée (4 mai 2021).
Identifier correctement le ravageur qui cause des problèmes de production est une première étape importante vers des stratégies de gestion et de prévention appropriées.
Poux
Il existe deux types de poux qui affectent les bovins de boucherie, les poux broyeurs et les poux suceurs. Les poux broyeurs (aussi appelés parfois poux broyeurs) se nourrissent de cellules mortes de la peau et de sécrétions d’huile. Les poux broyeurs peuvent survivre hors de l’animal hôte plus longtemps que les poux suceurs, ce qui peut entraîner l’accumulation d’infestations malgré le traitement. On les trouve souvent sur la ligne du dessus et le flanc des animaux atteints. Le pou du bétail est la seule espèce de poux broyeurs qui affecte le bétail canadien.
Les poux suceurs se nourrissent du sang aspiré des capillaires, ce qui peut causer des problèmes de production plus graves, notamment l’anémie. Il existe trois espèces de poux suceurs, le pou du bétail à long nez, le petit pou du bétail bleu et le pou du bétail à nez court. Les poux suceurs se trouvent généralement le long de la tête et des épaules des animaux affectés.
Avec les infestations de poux, il est important d’identifier le type de poux et l’ampleur du problème causé par les parasites. La perte de poils et les dommages à la peau, ainsi que des comportements tels que le frottement, le léchage et le grattage vigoureux, sont tous des symptômes, mais les producteurs ne peuvent pas supposer que la perte de poils est due aux poux sans une identification appropriée.
Pour diagnostiquer les poux, les producteurs doivent immobiliser un animal affecté, utiliser une lampe frontale ou une lampe de poche brillante et séparer les poils (en particulier à la périphérie des plaques de poils). Les poux broyeurs sont brun clair avec une tête arrondie et s’éloigneront rapidement. Les poux suceurs ont des têtes pointues et sont de couleur grise ou bleue et restent souvent attachés en place.
Les cycles de vie des deux types de poux sont régulés par les températures, donc pendant les mois chauds d’été, il y a peu de problèmes avec les poux, mais à mesure que les températures se refroidissent, les populations de poux culminent à la fin de l’hiver. Cela coïncide souvent avec le moment où les producteurs confinent le bétail dans des enclos plus petits, ce qui permet aux poux de se propager rapidement d’un animal à l’autre ainsi que de la vache au veau. Une priorité de gestion peut être pour les producteurs d’avoir leur troupeau de vaches exempt de poux avant la saison de vêlage pour éviter de transmettre des parasites aux jeunes veaux. Les poux adultes tombent souvent des animaux lorsque les poils d’hiver tombent. Le temps plus chaud et les journées plus longues entraînent une baisse des populations de poux.
Certains bovins sont porteurs chroniques de poux et doivent être abattus. Les poux peuvent être gérés par des stratégies de contrôle et de prévention ainsi que par des contrôles chimiques tels que des produits à verser, des poussières ou des pulvérisations. Notez que différents ingrédients actifs peuvent avoir des résultats différents. Par exemple, les produits pyréthéoïdes agissent sur tous les types de poux, mais les lactones macrocycliques (c’est-à-dire l’ivermectine) sont plus efficaces sur les poux suceurs.
Isolez et inspectez les nouveaux animaux et traitez-les contre les poux dix à quatorze jours avant de leur permettre de rejoindre le reste du bétail pour éviter d’infester le troupeau principal. Cela peut signifier la mise en quarantaine des nouveaux entrants. Lorsque vous combinez des troupeaux, il est important que tous les animaux aient été traités contre les parasites dans un délai de quatre semaines, sinon les animaux non traités infesteront les autres. N’oubliez pas de traiter les taureaux et évitez de traiter les animaux trop tôt à l’automne lorsque les températures sont encore chaudes et que les poux ne sont pas efficacement traités par les insecticides à verser.
Acariens chorioptiques
Les acariens chorioptiques (Chorioptes bovis) peuvent causer une irritation visible du bétail, particulièrement à la fin de l’hiver. Ces acariens ne sont pas visibles sans détection microscopique des raclures cutanées afin de diagnostiquer. Les bovins qui sont affectés par ces acariens présentent une « gale », qui est la réaction allergique des animaux hôtes à la salive des acariens. Les symptômes de la gale comprennent des croûtes, des lésions ou des tapis de poils le long de la queue, du pis ou des pattes arrière.
Comme pour les poux, les acariens chorioptiques peuvent se transférer entre animaux, en particulier pendant le confinement hivernal. Les acariens peuvent également survivre dans la litière pendant une courte période. Des stratégies de prévention et de contrôle similaires qui ciblent les poux aideront à prévenir les infestations d’acariens, notamment en isolant les nouveaux entrants dans le troupeau.
Mouches
Il existe deux principaux types de mouches nuisibles qui ciblent le bétail : les mouches hématophages (c.-à-d. les moustiques, les taons et les mouches à chevreuil, les mouches noires, les moucherons piqueurs) et les mouches qui vivent dans les excréments (c.-à-d. les mouches faciales).
Mouches à cornes
L’une des espèces les plus dommageables économiquement pour les éleveurs de bovins est la mouche des cornes. Les mouches des cornes ont besoin de fumier frais et non manipulé provenant de bovins nourris à l’herbe pour compléter leur cycle de vie. Lorsqu’ils sont dérangés par les mouches des cornes, les bovins semblent irrités, dépensent beaucoup d’énergie pour essayer d’éviter les mouches et présentent d’autres changements dans le comportement des animaux, comme l’activité de pâturage.
Les mouches peuvent être difficiles à identifier; cependant, les mouches des cornes ont des caractéristiques uniques qui aident les producteurs à les identifier. Les mouches à cornes sont de couleur gris anthracite, mesurent environ 5 mm de long et leurs ailes restent partiellement ouvertes en forme de V lorsqu’elles sont au repos. Les mouches des cornes ont tendance à rester sur les animaux pendant de longues périodes, se regroupant sur la tête, les épaules et le dos.
Le seuil économique pour le contrôle des mouches des cornes chez les bovins de boucherie est de 200 à 300 mouches par animal. Un contrôle efficace des mouches des cornes peut être obtenu en perturbant le cycle de vie du ravageur en perturbant son habitat préféré de fumier frais. Les pratiques de pâturage, telles que le pâturage à haute intensité et à faible fréquence, peuvent perturber et briser les galettes de fumier, réduisant potentiellement les populations de mouches des cornes. Le maintien de populations actives d’insectes du fumier, qui décomposent efficacement les bouses de fumier, peut également être une méthode efficace pour réduire l’habitat de la mouche des cornes. Il existe également une variété d’options de contrôle chimique telles que les vaporisateurs, les graisseurs, les étiquettes d’oreille ou les produits à verser. Certains de ces insecticides traversent l’animal, ce qui a un impact sur la croissance des parasites dans les excréments.
Mouches des étables mouches domestiques
Les ravageurs des étables et les mouches domestiques se développent dans des environnements similaires et prospèrent principalement dans des environnements de production confinés. Ces espèces de ravageurs se développent bien dans le fumier (en particulier des bovins nourris avec des aliments concentrés), les résidus de culture en décomposition et les aliments avariés.
Lorsque l’on compare les mouches domestiques aux mouches d’étable, les mouches domestiques sont légèrement plus grandes et ont des abdomens de couleur crème, tandis que les mouches d’étable sont plus petites, ont des taches noires sur l’abdomen, et provoquent une piqûre douloureuse et irritante. Alors que les mouches domestiques sont une nuisance, les mouches des étables ont des conséquences plus graves, provoquant une irritation du bétail et le regroupement du bétail, réduisant la conversion alimentaire et les gains de poids. Les mouches des étables se rassemblent sur les pattes d’un animal et le seuil économique de traitement est de 3 à 5 mouches par patte avant, ou 25 mouches par animal.
La prévention est une option de contrôle clé pour les mouches d’étable et domestiques. L’assainissement est important pour détruire ou réduire les sites où se développent les ravageurs. Les mouches d’étable et les mouches domestiques préfèrent les conditions humides, donc la mise en œuvre de pratiques de drainage adéquates aide, tout comme l’enlèvement régulier du fumier et l’élimination des tas d’aliments gâtés ou d’ensilage vont aider à leur contrôle. Les pièges à mouches peuvent fonctionner et il existe un certain nombre de contrôles biologiques disponibles, mais ils sont mieux utilisés en conjonction avec d’autres options de contrôle cultural ou physique. Pour la lutte antiparasitaire à petite échelle, les producteurs peuvent acheter et relâcher des guêpes parasitoïdes qui se nourriront des mouches en développement. Les canards et les poulets peuvent également réduire la charge parasitaire en se nourrissant de mouches. Il existe également des options chimiques, mais les pulvérisations directes ont une utilisation limitée sur les mouches des étables, car les pattes se mouillent et se salissent et le produit s’enlève rapidement.
Tiques
Les pâturages et le bétail aux pâturages peuvent être affectés par les tiques. Au Canada, trois principales espèces de tiques peuvent infester les bovins, notamment la tique américaine du chien, la tique des bois des Rocheuses et la tique de l’orignal (hivernale). Ces espèces de tiques sont également toutes des vecteurs de transmission de maladies humaines telles que la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses. Les tiques peuvent également véhiculer et transmettre des maladies du bétail, telles que l’anaplasmose bovine, d’un animal à un autre. De plus, certaines populations de la tique des Rocheuses peuvent causer la paralysie du bétail dans certaines parties de la Colombie-Britannique en raison d’une neurotoxine libérée par les pièces buccales de la tique.
Les experts surveillent également deux types de tiques : la tique asiatique à longues cornes et la tique solitaire, qui se propagent vers le nord dans le nord-est des États-Unis. Ces deux espèces de tiques auraient un impact tangible sur les bovins de boucherie directement ou par la transmission de maladies humaines si elles s’établissaient au Canada.
En général, les tiques peuvent provoquer une perte de sang, une irritation et une perte de production. Les mesures de contrôle par des moyens culturaux ou physiques visent principalement à éloigner les tiques des animaux ou à éloigner les animaux des réservoirs connus de tiques dans les pâturages. Gérer la végétation pour réduire l’habitat des tiques ou éloigner le bétail d’un certain pâturage pendant un certain temps peut également aider à réduire les infestations de tiques. Il n’y a pas de contrôle biologique efficace à grande échelle, bien qu’un agent pathogène fongique soit à l’étude comme méthode de contrôle potentielle. La lutte chimique est la principale méthode de lutte contre les tiques et comprend des vaporisateurs, des produits à verser ou des produits distribués par les huileurs de bétail qui répertorient les tiques sur l’étiquette du produit. L’application environnementale à grande échelle d’insecticides n’est pas recommandée en raison de la contamination de l’environnement et des impacts non ciblés sur d’autres espèces.
Anaplasmosis
L’anaplasmose (parfois appelée « sac jaune » ou « fièvre jaune ») est une maladie infectieuse à diffusion hématogène qui se transmet généralement par les piqûres de tiques, mais qui peut se propager par d’autres méthodes où les animaux sont directement inoculés avec du sang contaminé (par exemple, du sang contaminé provenant d’outils chirurgicaux, aiguilles, matériel d’écornage, etc.). L’anaplasmose est causée par un minuscule parasite Anaplasma marginale qui se trouve dans les globules rouges des animaux infectés.
IL EXISTE QUATRE (4) STADES D’ANAPLASMOSE BOVINE :
- Stade d’incubation : le stade de début de l’infection. Cette étape dure du moment où l’animal est infecté par le parasite jusqu’à ce qu’environ 1 % de ses globules rouges aient été infectés (3 à 8 semaines). Au cours de cette étape de l’infection, l’animal ne présentera aucun symptôme de la maladie.
- Phase de développement : lorsque l’animal commencera à montrer les symptômes de la maladie. À ce stade, le corps de l’animal tente de détruire le parasite. Cette étape est de courte durée et ne dure que de 4 à 9 jours. Il s’agit de l’étape la plus critique de l’infection, car l’animal va s’améliorer ou mourir quelques jours après avoir montré des signes cliniques.
- Phase de convalescence : le corps de l’animal commence à se normaliser. Le principal indicateur de cette étape de production est que la production de globules rouges augmente. Cette étape est l’étape de récupération de la maladie et peut durer de 2 à 3 mois. Les bovins à ce stade se rétablissent lentement, mais c’est là que tous les symptômes à long terme comme la perte de poids, l’avortement et l’infection secondaire seront observés.
- Stade porteur : les animaux à ce stade ne présentent plus de signes d’infection, mais leur sang est toujours infecté par la maladie. Cela signifie qu’ils peuvent toujours transmettre la maladie à d’autres animaux. Les animaux infectés resteront porteurs pour le reste de leur vie. Les bovins porteurs sont généralement immunisés contre les symptômes de la maladie, mais peuvent rechuter s’ils sont immunodéprimés en raison d’une autre maladie.
Symptômes
Les symptômes de l’anaplasmose varient considérablement en fonction de l’âge de l’animal infecté. Généralement, plus l’animal est âgé, plus l’infection est grave. Les bovins de moins de six mois ont tendance à montrer très peu de signes d’infection. En revanche, chez les bovins de plus de trois ans, 30 à 50 % des bovins infectés mourront de l’infection. En raison de la progression rapide des symptômes, les bovins morts sont souvent le premier signe de la maladie.
D’autres symptômes incluent :
- Fièvre
- Anémie
- Jaunisse
- Faiblesse
- Détresse respiratoire
- Dépression
- Diminution de l’apport alimentaire
- Décubitus
- Avortements
Diagnostic
Le diagnostic se fait souvent à la ferme par la présence de signes cliniques. Pour confirmer le diagnostic, un échantillon de sang doit être prélevé et testé dans un laboratoire. Si vous soupçonnez que des animaux sont infectés par l’anaplasmose et que vous souhaitez effectuer des tests de laboratoire, parlez-en à votre vétérinaire local.
Traitement
Les options de traitement sont très limitées une fois les signes cliniques observés. Les antibiotiques font très peu pour aider à arrêter la progression de la maladie, mais dans certains cas, la tétracycline à action prolongée peut être administrée pour prévenir la mort si elle est détectée tôt. Si la maladie a trop avancé, le stress de déplacer l’animal dans une installation de manipulation pour administrer un traitement peut entraîner la mort de l’animal par anoxie (manque d’oxygène au cerveau causé par un nombre réduit de globules rouges pour transporter l’oxygène). Consulter un vétérinaire avant d’administrer un traitement.
Prévention
Il n’existe aucun vaccin approuvé au Canada pour le traitement de l’anaplasmose. Les seules méthodes de prévention consistent à empêcher l’inoculation de l’animal avec du sang contaminé. Certaines de ces méthodes comprennent :
- Nettoyage et désinfection des outils chirurgicaux entre les utilisations;
- Contrôler les tiques (en particulier pendant les derniers mois d’été, lorsqu’ils sont les plus actifs);
- Élimination appropriée des aiguilles contaminées;
- Abattage des animaux infectés
Rapports
Au Canada, l’anaplasmose est considérée comme une maladie à déclaration immédiate, ce qui signifie que les laboratoires sont tenus de déclarer la suspicion ou le diagnostic de la maladie à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Utilisation responsable des insecticides
Il est important d’utiliser judicieusement les stratégies de gestion des produits chimiques pour prévenir la résistance aux pesticides dans les populations de ravageurs afin de maintenir un contrôle efficace des parasites. Les pratiques de gestion que les producteurs peuvent employer comprennent :
- Suivre les instructions sur l’étiquette et appliquer le bon produit pour la bonne espèce cible au bon moment et à la bonne dose;
- Discuter du choix et de l’utilisation des pesticides avec votre vétérinaire;
- Éviter l’utilisation consécutive d’insecticides contenant le même ingrédient actif;
- Lorsque cela est possible, alterner les modes d’action (c’est-à-dire utiliser un produit du groupe 1B une année et un produit du groupe 3 l’année suivante);
- Éviter d’appliquer des produits à vaporiser ou à verser à des températures inférieures à -10 oC, car le produit peut geler et être moins efficace;
- Éviter de traiter les animaux trop tôt à l’automne lorsque les températures sont encore chaudes et que les poux ne sont pas efficacement traités par des produits à verser;
- Ajuster la dose d’insecticide (basée sur le poids) pour l’animal traité;
- Éviter d’appliquer le produit sur des animaux mouillés;
- Conserver de bons registres de production afin de pouvoir rapidement vérifier quels produits ont été utilisés dans le passé;
- Lors de l’utilisation d’étiquettes d’oreille anti-mouche, éviter de les apposer avant le début de la saison des mouches pour éviter de libérer des insecticides dans l’environnement lorsqu’ils ne seront pas efficaces pour le ravageur ciblé;
- Surveiller les populations de ravageurs après le traitement pour évaluer l’efficacité.
Produits antiparasitaires courants disponibles au Canada
Produits courants de contrôle des parasites | Parasites contrôlés | Mode d’administration | Produits homologués |
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Parasites externes | |||
Carbaryl | Mouches des cornes, poux, tiques d’hiver | Vaporisateur pour le corps | Sévin |
Cyperméthrine +Diazinon | Visage vole | Boucle d’oreille | Éliminateur |
Cyfluthrine | Mouches des cornes, poux | Application topique, boucle d’oreille | Cylence |
Diazinon | Corne vole, visage vole | Boucle d’oreille | Protecteur, optimiseur |
Dichlorvos | Mouches à cornes, mouches d’étable, moustiques | Vaporisateur pour le corps | DDVP, Disvap III |
Lambda-cyhalothrin | Mouches faciales, des cornes, domestiques, tiques des montagnes Rocheuses | Boucle d’oreille, pulvérisation de surface | Sabre |
Malathion | Mouches des cornes, poux, moustiques | Vaporisateur pour le corps, solution pour le dos sur un caoutchouc | |
Perméthrine | Mouches des cornes, faciales, poux, moustiques, tiques des montagnes Rocheuses | Application topique, vaporisateur pour le corps, solution de pour le dos sur un caoutchouc, marque d’oreille | Chef |
Pyréthrine | Mouches des cornes, domestiques, d’étable, moustique | Vaporisateur pour le corps | |
Tétrachlorvinphos | Corne vole, visage vole | Boucle d’oreille | Ectogard |
Parasites internes et externes |
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Doramectine2 | Vers ronds internes, pulmonaires, oculaires, larves de bétail, poux et acariens | Topique à verser, injectable | Dectomax |
Éprinomectine2 | Vers ronds internes, vers pulmonaires, larves, poux et acariens | Injectable (formulation sous-cutanée) | Longue portée, Eprinex |
Ivermectine2 | Vers ronds internes, vers pulmonaires, larves de bétail, poux et acariens | Topique à verser, injectable | Bimectine, Ivomec, Noromectine |
Moxidectine2 | Vers ronds internes, vers pulmonaires, larves de bétail, poux et acariens | Topique à verser injectable | Cydectin (pour-on ou injectable) |
Parasites internes |
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Albendazole1 | Vers ronds internes, ténias, vers pulmonaires | Trempage oral | Valbazen |
Fenbendazole1 | Vers ronds internes | NourritNourriture, minéraux, granulés Trempage oral | Sauvegarde, Pancur |
Décoquinate | Coccidies internes | Alimentation | Décox |
Lasalocide | Coccidies internes | Alimentation | Bovatec, Avatec |
Monensin | Coccidies internes | Alimentation | Rumensin, Coban, Monensin |
Toltrazuril | Coccidies internes | Trempage oral | Baycox |
*Tous les efforts ont été faits pour assurer l’exactitude des informations ci-dessus. Cependant, il incombe aux lecteurs de se familiariser avec les informations sur le produit contenues sur l’étiquette ou la notice du produit
Canada. Assurez-vous que les instructions sur l’étiquette et les instructions du vétérinaire sont suivies lors de l’utilisation de tout produit vétérinaire.
Les cinq premiers médicaments de la liste sont des vermifuges ayant une activité contre les vers ronds internes.
1 Le fenbendazole et l’albendazole appartiennent à la même classe de médicaments (Benzimidazoles).
2 L’ivermectine, la doramectine et la moxidectine appartiennent à la même classe de médicaments (lactones macrocycliques).
Une responsabilité continue de comprendre les parasites externes, de surveiller leur activité et de mettre en œuvre des stratégies de gestion et de contrôle prudentes aidera les producteurs à atténuer l’impact des ravageurs, tant externes qu’internes, sur la production, la santé et le bien-être.
COMMENTAIRES
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REMERCIEMENTS
Merci à la Dre Kateryn Rochon de l’Université du Manitoba et au Dr Shaun Dergousoff d’Agriculture et Agroalimentaire Canada pour avoir consacré leur temps et leur expertise à la rédaction de cette page.
EXAMEN D’EXPERTS
Ce sujet a été révisé pour la dernière fois le 27 juin 2023 à 14 h 37.
Ce contenu a été révisé pour la dernière fois en Janvier 2024.